Matt - Tout ce qui te passe par ma tête

Tout ce qui te passe par ma tête

Djordj #7 – Existence

- Hé dis selon toi, ça pourrait être quoi le sens de la vie ?
- Hmm... Probablement le sens de l'humour.
Le strip où on apprend que Djordj retourne s’allonger dans l’herbe avec son pote

Plage et débarquement ~ NZ jour 9 : Whatipu, Auckland

L'accueil de Marlène et Diane - NZ#9
On a accueilli les nouvelles arrivantes comme il se doit

Le réveil sonne à l’aube : on doit se dépêcher pour pouvoir visiter un peu le coin avant de retourner à Auckland. L’avion de Marlène et Diane doit arriver vers midi, nous n’avons donc que la matinée pour découvrir Whatipu et faire le chemin retour. Pendant que Ben et Blan préparent les tartines, on part faire la vaisselle de la veille avec Fab au petit lavabo des chiottes sèches du parking. Il fait super froid, il y a du vent et l’eau est gelée. Une journée qui commence bien. Les poules bleues, moineaux et autres emplumés nous tiennent compagnie. Bien qu’ils restent à des distances raisonnables, ils ne semble pas hyper craintifs des humains. Les petits piafs deviennent d’ailleurs vite une vraie meute dès qu’on leur envoie quelques miettes.

Le petit déj’ est expédié et nous partons rapidement en direction de la plage, à tel point que Fab prend son thé avec elle pour le boire en chemin. Au bout de quelques minutes de marche, on arrive sur la plage de Whatipu. Contrairement à hier soir, la marée est basse et on y voit quelque chose, ce qui rend le coin beaucoup plus agréable.

The Laughting Cow
Ils n’ont pas beaucoup de fromage français, mais ils ont la vache qui rit !

Après cette folle excursion on retourne aux vans, Fab et sa tasse de thé ouvrant la voie. On plie bagage et on quitte Whatipu direction Auckland. On a tout bien anticipé, on est dans les temps, pas de risque de rater les filles à l’aéroport. En fait, au bout d’un petit moment, on réalise qu’on a tellement bien anticipé qu’on arrive à Auckland avec une heure et demie d’avance. Qu’à cela ne tienne, on en profite pour faire les courses et prendre de l’essence. Les supermarchés n’ont pas grand-chose d’original, si ce n’est qu’ils demandent des papiers d’identité pour chaque personne du groupe s’il y a de l’alcool parmi les achats. En sachant qu’en moyenne une personne sur deux oublie ses papiers dans le van, je vous laisse imaginer la galère.

Lessive Fab
Fab est vendue en grande surface

Les placards et réservoirs pleins, nous reprenons la route en direction de l’aéroport. Nous arrivons dans les temps, enfilons nos super lunettes et attentons sagement en ligne devant la porte des vols internationaux sous le regard intrigué des autres gens. Quinze minutes passent, puis vingt, puis trente… Les arrivées depuis Melbourne sont finies, nous sommes désormais assis dans le hall en train de bouffer du poison MacDonaldien, attendant un quelconque signe de vie des filles… Après tout, nous aussi avions eu du retard. Un deuxième avion en provenance de Melbourne arrive, nous reprenons nos position et ce coup-ci, c’est une réussite : Marlène et Diane débarquent en Nouvelle-Zélande… sans leur bagages ! Elles étaient sensées suivre dans le deuxième avion, mais la compagnie a merdé et les a égarées. Qu’à cela ne tienne, nous sommes enfin tous ensemble en Nouvelle-Zélande, la vie est belle.

On sort de l’aéroport et on passe à l’agence de location pour louer un van 4 places. Benj et Blan avaient réservé sur Internet mais il reste pas mal de trucs à régler, et on se retrouve à discuter d’assurances, de caution et de carte bancaire pendant au moins une heure. Relou, surtout en anglais, mais ça en valait la peine : on dispose d’un van avec frigo, table, banquettes, lumière, évier, réserve d’eau, 4 couchages… un vrai palace, il ne manque que des chiottes !

Plafond du salon de la coloc - Auckland
Voyager, ça laisse des traces

On retourne ensuite à l’ancien appart’ de Blan et Benj pour se poser un peu. On ouvre quelques bières et papote dans un joyeux bordel franglais, même si la forte concentration de « frogs » fait râler quelques anglophones, qui ne comprennent rien à ce qu’on raconte. Benj contacte l’aéroport qui annonce pouvoir livrer les bagages demain. L’après-midi se finit, la soirée se poursuit et les bières défilent. Marlène, malgré le voyage et le décalage horaire, tient bon la route et finit la nuit avec Blan, Rex et César à peindre leurs empreintes sur le plafond. La nuit venue, on se tasse à 6 dans l’ancienne chambre de Leighton qui a récupéré celle de Benj et Blan après leur départ.

Volaille, cascades et Indiana Jones ~ NZ jour 8 : Piha, Wathipu

La plage de Whatipu - NZ#8
Sur la plage d’une importante embouchure, il y avait plein de cadavres de vieux bateaux

Je me réveille vers 7h, et c’est bien la première fois que ça m’arrive en vacances. Fab, Blan et Ben dormant encore, je sors du van (enfin, je m’habille et je sors du van) et profite de la lumière matinale pour aller explorer les environs. Je suis un peu l’Indiana Jones de la Nouvelle-Zélande (Zélandia Jones ?).

Les lits du van
Un vrai trois étoiles

Sur la plage, seuls quelques oiseaux traînent encore, bien que les traces dans le sable semblent indiquer qu’il y a eu une belle teuf d’emplumés cette nuit. Elle fut d’ailleurs assez arrosée : le sable est trempé et il faut traverser plusieurs ruisseaux pour avancer le long de la plage. N’écoutant que mon courage, je fais le tour par le parking. Je remonte la rivière en bas du Lion Rock qui m’amène à un petit pont permettant de traverser vers Piha. Le coin n’est pas très peuplé, mais quelques autochtones promènent leurs chiens et discutent sur un terrain de rugby un peu plus loin. Je traverse le pont dans leur direction (pas pour leur parler, hin, n’oublions pas que je suis encore dans le pâté, c’est à peine si j’arrive à répondre un « hi » grumeleux aux joggeurs que je croise) et m’arrête subitement face à mon premier oiseau loufoque du séjour. Entendons-nous bien : jusque là, j’avais croisé quelques piafs chelous, mais ressemblant toujours à peu près aux nôtres, à quelques différences près : goélands à becs rouges, cygnes noirs, croisement foiré entre le corbeau et la mouette avec un bec orange fluo… Là, je suis face à une espèce de grosse poule bleutée aux pattes préhistoriques, se dandinant peinard sur la rive.

Une fois la surprise passée, je prends quelques photos et me marre un peu, en imaginant le grand Schtroumpf se taper la pauvre dinde qui a enfanté le truc que j’ai sous les yeux. Puis je continue un peu ma route avant de rentrer au van. J’y retrouve Fab qui vient de se lever. Comme Blan et Ben traînent au lit et que je suis tout fier de ma découvert, je l’emmène admirer les « poules bleues ». On en profite pour explorer un peu plus les environs et on trouve, quelques mètres après le terrain de rugby, une tendre échoppe nommée « The Piha Cafe ». On se risque à l’intérieur et, ô joie : café, cappuccino, latte, muffins, cookies… c’est le paradis du p’tit dej’ ! On prend des cafés à la sauce amerloque, des muffins encore tièdes et on discutaille un peu avec les propriétaires qui nous filent des autocollants Piha, une carte du coin et nous indiquent les meilleures balades à faire. Comme dirait l’autre : what else ?

On retrouve Blan et Ben, enfin réveillés, au van et on leur montre la carte. On décide d’aller randonner vers une chute d’eau pas très loin d’ici après le petit dej’. Rassuré par l’essai d’hier soir, je conduis jusqu’au parking suivant : c’est toujours aussi cool. Entre ces vieux vans et la végétation environnante, j’ai l’impression d’être Indiana Jones en exploration. Arrivés là-bas, on poursuit à pieds.

Après la rando, on se pose sur le parking pour déjeuner. Le coin est plutôt sympa et le temps clément jusqu’à la fin du repas. La grisaille finit par nous chasser et on décide de quitter Piha pour Whatipu, plus au sud. Je reprends le volant, cette fois-ci pour un bon moment : on roule plusieurs heures, sur une route de plus en plus délabrée (ce qui ajoute à mon complexe d’Indiana Jones), à se demander si Blan et Fab, qui ouvrent la route, ne sont pas perdues. Après une heure de grommellements, il s’avère que non : la route se termine sur un parking terreux dans un coin totalement désert : nous sommes arrivés. Nous avons roulé longtemps et il fait presque nuit, on se dépêche donc de découvrir les environs : il semble y avoir des grottes pas très loin et une plage dans l’autre direction, toutes deux à une quinzaine de minutes. Le temps nous manquant, nous décidons de reporter la visite à demain matin, avant de retourner à Auckland chercher les filles à l’aéroport. Ben et moi partons tout de même en direction des grottes, pour estimer le temps à prendre pour tout faire. Il a du pas mal pleuvoir ces derniers jours et le sol est gavé d’eau, rendant l’avancée difficile. Après diverses acrobaties entre les flaques et mains détours dans les buissons, on arrive à quelques minutes des grottes… où le chemin est bloqué par une flaque suffisamment grande pour prétendre au titre de mare. Le chemin du retour est rythmé par les splotch splotch de nos chaussures. Échec cuisant. Les grottes, on oublie.

De retour au croisement, on fonce en direction de la plage, où le sol est nettement moins imbibé. le chemin n’est pas très long et tout à fait praticable : nous avons trouvé notre activité de demain matin. La nuit est tombée et le retour aux vans se fait à la frontale. Il commence à cailler sévère (déjà qu’avant c’était pas glorieux) et en prime on doit se lever tôt demain. Exit la vaisselle dans l’eau froide, on bouffe et on se pieute. Heure du coucher : 20h15. Record battu.

Djordj #6 – Croyance

Si on prête attention aux derniers mots des condamnés à mort, on peut remarquer qu'ils y évoquent très souvent la religion. Ça laisse donc supposer deux hypothèses :
A : La foi aide les mourants
B : La plupart des criminels sont les mourantsSelon la première hypothèse il n'y a, à moins d'être à l'article de la mort, pas de raison particulière de croire en une divinité. Selon la seconde, être entouré de croyants peut s'avérer excessivement dangereux.
Voilà deux magnifiques excuses pour sécher la messe de Noël !
Le strip où on comprend pourquoi Djordj s’appelle pas Théophile

Souvenir

Souvenir, c’est l’histoire d’une vie. Un enchevêtrement de souvenirs, recréant image par image les photos d’un album bien rempli.

Souvenir fut l’occasion de poursuivre mes travaux en matière d’instrumentation orchestrale, avec de nombreux pupitres remplissant peu à peu l’espace. J’en ai profité pour travailler sur les notions de tension et de point culminant avec une utilisation plus ponctuelle des cuivres et des percussions. Un embryon d’écriture verticale a pointé le bout de son nez durant la composition (qui peut s’entendre par l’utilisation de l’accord de sixte napolitaine), bien qu’elle reste principalement horizontale.

Un – ou plutôt plusieurs – clips ont été imaginés pour accompagner Souvenir. Leur réalisation en est encore au point mort (comme d’hab’).