Le réveil sonne à l’aube : on doit se dépêcher pour pouvoir visiter un peu le coin avant de retourner à Auckland. L’avion de Marlène et Diane doit arriver vers midi, nous n’avons donc que la matinée pour découvrir Whatipu et faire le chemin retour. Pendant que Ben et Blan préparent les tartines, on part faire la vaisselle de la veille avec Fab au petit lavabo des chiottes sèches du parking. Il fait super froid, il y a du vent et l’eau est gelée. Une journée qui commence bien. Les poules bleues, moineaux et autres emplumés nous tiennent compagnie. Bien qu’ils restent à des distances raisonnables, ils ne semble pas hyper craintifs des humains. Les petits piafs deviennent d’ailleurs vite une vraie meute dès qu’on leur envoie quelques miettes.
Le petit déj’ est expédié et nous partons rapidement en direction de la plage, à tel point que Fab prend son thé avec elle pour le boire en chemin. Au bout de quelques minutes de marche, on arrive sur la plage de Whatipu. Contrairement à hier soir, la marée est basse et on y voit quelque chose, ce qui rend le coin beaucoup plus agréable.
Après cette folle excursion on retourne aux vans, Fab et sa tasse de thé ouvrant la voie. On plie bagage et on quitte Whatipu direction Auckland. On a tout bien anticipé, on est dans les temps, pas de risque de rater les filles à l’aéroport. En fait, au bout d’un petit moment, on réalise qu’on a tellement bien anticipé qu’on arrive à Auckland avec une heure et demie d’avance. Qu’à cela ne tienne, on en profite pour faire les courses et prendre de l’essence. Les supermarchés n’ont pas grand-chose d’original, si ce n’est qu’ils demandent des papiers d’identité pour chaque personne du groupe s’il y a de l’alcool parmi les achats. En sachant qu’en moyenne une personne sur deux oublie ses papiers dans le van, je vous laisse imaginer la galère.
Les placards et réservoirs pleins, nous reprenons la route en direction de l’aéroport. Nous arrivons dans les temps, enfilons nos super lunettes et attentons sagement en ligne devant la porte des vols internationaux sous le regard intrigué des autres gens. Quinze minutes passent, puis vingt, puis trente… Les arrivées depuis Melbourne sont finies, nous sommes désormais assis dans le hall en train de bouffer du poison MacDonaldien, attendant un quelconque signe de vie des filles… Après tout, nous aussi avions eu du retard. Un deuxième avion en provenance de Melbourne arrive, nous reprenons nos position et ce coup-ci, c’est une réussite : Marlène et Diane débarquent en Nouvelle-Zélande… sans leur bagages ! Elles étaient sensées suivre dans le deuxième avion, mais la compagnie a merdé et les a égarées. Qu’à cela ne tienne, nous sommes enfin tous ensemble en Nouvelle-Zélande, la vie est belle.
On sort de l’aéroport et on passe à l’agence de location pour louer un van 4 places. Benj et Blan avaient réservé sur Internet mais il reste pas mal de trucs à régler, et on se retrouve à discuter d’assurances, de caution et de carte bancaire pendant au moins une heure. Relou, surtout en anglais, mais ça en valait la peine : on dispose d’un van avec frigo, table, banquettes, lumière, évier, réserve d’eau, 4 couchages… un vrai palace, il ne manque que des chiottes !
On retourne ensuite à l’ancien appart’ de Blan et Benj pour se poser un peu. On ouvre quelques bières et papote dans un joyeux bordel franglais, même si la forte concentration de « frogs » fait râler quelques anglophones, qui ne comprennent rien à ce qu’on raconte. Benj contacte l’aéroport qui annonce pouvoir livrer les bagages demain. L’après-midi se finit, la soirée se poursuit et les bières défilent. Marlène, malgré le voyage et le décalage horaire, tient bon la route et finit la nuit avec Blan, Rex et César à peindre leurs empreintes sur le plafond. La nuit venue, on se tasse à 6 dans l’ancienne chambre de Leighton qui a récupéré celle de Benj et Blan après leur départ.