Vu l’heure et l’état dans lequel je me suis couché hier soir, le réveil n’est pas si difficile que ça. C’est plutôt une bonne nouvelle, parce qu’aujourd’hui on quitte Auckland direction Piha. Nous reviendrons à la ville dans deux jours, pour passer prendre Marlène et Diane à l’aéroport. Avant de partir, on s’achète des lunettes de soleil fantaisie pour pouvoir les accueillir avec classe. On a que l’embarras du choix : dans ces boutiques chelous qu’on avait visité quelques jours plutôt, on trouve vraiment les pires horreurs à des prix très attractifs, probablement importés de Chine (en tout cas vu la gueule des gérants du magasin ça vient pas d’Afrique). Passant notre chemin devant les grenouillères pour adulte en forme de Tigrou et Shrek, on finit par trouver notre bonheur entre les maquillages à paillettes et les ventouses pour toilettes.
C’est le premier vrai départ en van et je laisse le volant aux autres non sans soulagement, encore trop impressionnés par la conduite à gauche. Les vans datent d’avant Jésus Christ et se traînent grave sur la route mais ici, on ne double pas ! Ben m’apprend que les véhicules lents doivent se ranger régulièrement sur le bas côté pour laisser passer les voitures qu’ils bloquent, ainsi devoir doubler quelqu’un est assez mal vu sur les routes. Nous voilà donc partis pour deux heures de route à nous arrêter toutes les dix minutes dans la joie et la bonne humeur. Le jeu en vaut la chandelle : la route débouche sur les hauteurs surplombant la plage de Piha, offrant un spectacle plutôt pas dégueu. On s’émerveille quelques minutes puis on descend explorer la plage.
Notre première exploration de la nature néo-zélandaise vaut le coup d’oeil ! Bien qu’il fasse assez froid et que le vent n’arrange pas les choses, les paysages en valent largement la peine. Et puis gambader ici, c’est un peu l’aventure : course contre la marée, funambulisme sur les rochers, saut en longueur au dessus de la rivière… Ouais, y a une rivière qui passe par la plage pour se jeter dans l’océan, c’est assez fun. Par contre faut la traverser pour accéder au Lion Rock, ce qui l’est un peu moins, mais bon, maintenant je sais que mes chaussures sont étanches. Et que Ben arrive à sauter un peu plus loin que moi.
Après cette journée mouvementée, on rentre aux vans préparer la boustifaille. On est en hiver, il fait donc nuit assez tôt et on a tout intérêt à se coucher aussi tôt que ce qu’on se lèvera pour bien profiter de nos journées. Histoire d’être mieux placés niveau vent, portes, etc, on décide de bouger les vans ce qui me permet de faire un premier essai de conduite sur le parking. Tout se passe bien, je ne tue personne, je trouve même ça assez rigolo. J’ai beau détester conduire, là c’est suffisamment original pour que finalement, j’aime bien.