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Atterrissage – NZ jour 4 : Auckland

Dessin AucklandEnfin, l’avion atterrit à Auckland. Ça y est, fini les jambes coincées, les repas toutes les deux heures, l’alcool gratos… Nous sortons de l’avion dans les premiers (coup de bol, on était placés à l’avant de l’avion) et de fait la sortie de l’aéroport se fait assez rapidement. La douane est bizarre, mais pas réellement désagréable. Nous obtenons un visa touriste grâce à une grosse dame qui nous pose plein de questions sur notre vie, ce qui nous amène en Nouvelle-Zélande, l’adresse de nos amis, leurs mensurations, bref, tout le tralala. On apprend que l’adresse de Benj’ et Blan qu’on a notée n’est pas complète et espérons en silence qu’ils nous attendent dans l’aéroport, sans quoi retrouver leur appart’ à Auckland risque d’être vraiment très compliqué. Ensuite, nous passons à la douane qui nous demande quelles denrées alimentaires on amène : l’importation est très contrôlé, de façon à ce qu’on ne ramène pas de substances végétales ou animales susceptible de démolir leur écosystème. Après avoir appris notre origine française, chaque agent nous demande au moins trois fois si on est bien sûrs de pas avoir de fromage sur nous (bin ouais parce que c’est bien connu, les français se baladent jamais sans deux ou trois Roquefort dans le sac et les poches pleines de Brie), tout ça pour finir à montrer nos semelles de chaussures de marche. Les miennes étant neuves elles ne posent de problème, mais celles de Fab’ sont pleines de terre et nous devons attendre qu’une brave dame aille les nettoyer dans une salle spéciale (des fois qu’il y ait des graines de plante psychopathe dedans). Nous sortons enfin du terminal. Benj’ et Blan campent devant la barrière avec un écriteau à notre intention. Soulagement.

Pancarte aéroport
Un magnifique écriteau pour nous accueillir

Première boutique que l’on aperçoit à l’aéroport d’Auckland: un Mac Do. C’était bien la peine de se frapper 30 heures de voyage. Pour ne pas se décourager devant cette horreur, une immense statue à l’effigie d’un quelconque ancêtre nain du Seigneur de Anneaux (ou du navet rallongé qui a suivi, allez savoir) trône au milieu du hall. Voilà qui est déjà plus engageant ! Benj’ et Blan nous amènent jusqu’à leur van, sur le parking. Une fois devant, Benj’ nous offre un café pour fêter notre arrivée et la belle nouvelle : le van devant nous n’est que leur deuxième van, qu’ils ont racheté il y a peu. Le temps que Marlène et Diane nous rejoignent, on pourra voyager avec leur deux vans !

On roule un petit moment parmi les longues rues d’Auckland, pleines de bâtiments de max deux étages, pour aller jusqu’à leur appartement. L’ambiance est amusante : les écoliers sont tous en uniformes, les devantures de commerces rappellent un peu les western et y a des asiatiques partout. Mais genre vraiment partout. Bref, on y reviendra.

On arrive enfin chez Benj’ et Blan. Quatre ou cinq gars sont assis dans le salon, jouant à la console dans un nuage de fumée. Deux ou trois sont maoris, et l’un d’eux est un des colocs. Plutôt étrange comme accueil, mais pourquoi pas. Étrange et impressionnant quand on est pas habitué à la carrure des maoris, bien plus massifs et larges d’épaules que nous autres, blancs gringalets. Passé la surprise, on visite les lieux, on rencontre tous les colocs (ou presque) et on se pose boire une bière dans le canap’. Verdict : leur appart’ est sympa, leurs colocs aussi.

On est un peu déphasés, le décalage horaire et le manque de sommeil aidant, mais au fil des heures on sympathise assez facilement (certes, avec le concours de quelques petites bières). J’appréhendais pas mal de parler en anglais, vu que j’ai surtout l’habitude de le lire et de l’écrire, mais finalement ça se passe plutôt bien. Profitant de la fatigue, je file me coucher assez tôt, histoire de me caler sur l’heure néo-zélandaise. Enfin, un lit ! Je m’allonge et me prélasse dans ma couche¹ : après deux jours de vol, les draps me semblent être de soie, la couette en plume d’oies, l’oreiller un parterre de fleurs et le simple matelas jeté au sol me donne l’impression de flotter comme un nuage (ce qui, le souvenir du transport étant encore frais, ne fut d’ailleurs pas la partie la plus agréable). À peine le temps d’en profiter que je sombre déjà. Demain est un autre jour.

[hr]

¹ Pas de mauvais jeux de mots, hein, j’ai pas trouvé mieux pour éviter la répétition.