Tout ce qui te passe par ma tête

C’est reparti

Bon tout d’abord, je me dois de m’excuser pour avoir mis autant de temps avant de publier mes aventures en Nouvelle-Zélande (dont le nom Maori est Aotearoa, maintenant vous sachez). Initialement j’étais parti sur des nouvelles une fois par semaine, mais ma flemme s’est un peu emballée. Celles et ceux qui ne me connaissent pas peuvent espérer que je suis sur une bonne lancée et que je vais rattraper mon retard sous peu et me mettre à jour.

Avant de commencer par le commencement et relater le voyage depuis la France jusqu’à Wellington, quelques brèves nouvelles : je suis bien arrivé, je vais bien et je m’amuse comme un petit fou.

Le temps passe vite quand on s’amuse

Attention au départ

Huit ans après ma première visite (voir ici), l’heure est venue de retourner en Aotearoa. Cette fois-ci pour de bon, avec un PVT d’un an pour bien kiffer grave la choucroute à la kūmara. J’ai deux (très gros) sacs et un petit pour l’ordi, deux semaines réservées dans une auberge de jeunesse à Wellington, et pas vraiment de plan pour la suite.

Lundi 5 septembre 2022 au matin, je boucle mes sacs, fais mes derniers adieux à mes colocs adorés et embarque pour Lyon, le cœur gros tant quitter la maison du bonheur est difficile. Une escale de quelques heures nous permet de manger un bout au Ninkasi avec Solène, Blandine, Diane et une pinte de triple qui me redonnent le sourire. À 16h, je suis dans le TGV direction l’aéroport Paris Charles de Gaulle, absolument pas paniqué à l’idée de prendre l’avion tout seul.

Sur les chapeaux de roues

Je passe l’enregistrement, soulagé de ne pas dépasser le poids max des bagages, patiente huit ans et demi à la douane, puis deux siècles avant l’embarquement en m’occupant comme je peux : admirer l’orage survolant l’aéroport, mater une série, explorer les environs… Puis enfin ce sacro-saint moment arrive, 21h30, il est temps d’entrer dans l’avion. J’éteins mon ordi, passe rapidos aux toilettes, et me dirige vers la file d’attente pour l’embarquement afin d’apprendre que ledit orage admiré plus tôt nous gratifie aimablement d’un léger retard, et que l’avion ne sera pas prêt avant quatre heures.

Paris Charles de Gaulle, un aéroport à la pointe de la technologie

Je passe les détail des deux siècles d’attente supplémentaire qui n’avaient rien de plus passionnant qu’admirer un écran bugué dans l’aéroport, ainsi que ceux de l’embarquement à 1h30 du matin qui ressemblait plus qu’autre chose à un mauvais remake d’un film de zombie (Éloche, tu aurais kiffé) ; de même pour les sept heures de vol jusqu’à Dubaï récompensées par un soi-disant croissant qui s’est avéré être un cheval de Troie pour un régiment de lardons et de fromage brûlant (pire combo possible avec un café). Nous voilà donc à Dubaï, avec quatre heures de retard et une nausée due au croissant piégé. Je pose le pied à la minute même où mon avion pour Sydney décolle. Je parcours donc dix-sept kilomètres dans l’aéroport afin de me rendre au Bureau des Correspondances Ratées pour apprendre que le prochain vol dispo sera dans deux jours. Panique.

Pause Dubaï

Je me vois déjà dormir sur des bancs d’aéroport, manger des sandwichs Paul et schlinguer la chaussette de randonnée après trois jours dans les Écrins, lorsque l’hôtesse me tend mes coupons pour l’hôtel et le restaurant. Ouf. Je suis les instructions, sors de l’aéroport (oui à mon grand regret j’ai un tampon des Émirats Arabes Unis sur mon passeport maintenant), et me laisse docilement guider jusqu’à l’hôtel où je vais passer deux jours. Je réalise rapidement que j’ai pas vraiment de quoi me plaindre, la chambre est grande et confortable, la bouffe est méga bonne avec buffet à volonté et y a Internet. Afin d’éviter tout risque d’atterrir au goulag, je décide de n’ouvrir aucune application de rencontre, cacher tout symbole arc-en-ciel sous les chaussettes du fond du sac et ne sortir de ma chambre que pour bouffer.

La fin du voyage

Enfin, je quitte ce pays désertique ! Je ne pouvais plus supporter toutes ces lois progressistes.

La stratégie paye et je quitte le pays reposé, repu et vivant. Le vol de 14 heures jusqu’à Sydney me fait définitivement haïr ce moyen de transport tant c’est long, ennuyeux et inconfortable, sans parler du refus de l’hôtesse de me filer du pinard sous prétexte que c’était l’heure du petit dej’ en Australie. Alors pour refourguer des croissants fourrés au vomi y a du monde, mais manger une omelette au fromage avec un verre de blanc, ça, jamais, t’as droit qu’à du café. La correspondance à Sydney se passe bien si on excepte la quantité de personnel à la fouille des bagages, digne de celle d’une institution publique sous Macron, qui était pas loin de me faire rater ma correspondance parce que la politique d’un seul douanier pour plusieurs centaines de passager a créé la file d’attente la plus impressionnante que j’avais jamais vue (une heure et demie d’attente pour moi, et j’étais dans les premiers).

Les vols très longs, c’est horrible, mais au moins on a de la pizza.

Je suis tellement crevé que je m’endors dès que je m’assois dans l’avion pour Wellington, avant même le décollage. Le couple à côté de moi, affublé d’un ignoble mini-humain en couche culotte, me réveille à chaque fois qu’il faut changer la poche à caca. Je n’arrive même pas à tenir éveillé le temps qu’ils reviennent des toilettes, ils ont donc à me réveiller à chaque fois, ce qui les met terriblement mal à l’aise. Je suis trop épuisé pour en tirer une quelconque satisfaction et grappille quelques minutes de sommeil comme je peux avant d’atterrir.

Welly

Vendredi 9 septembre, 15 heures et des patates, j’arrive à l’aéroport de Wellington. Je prends le bus jusqu’à la ville et rejoins mon auberge, pose mes sacs et fais la rencontre de mes roomates Jakub et Allison. J’ai faim, j’ai sommeil, je pose mes sacs dans un coin, fais mon lit en vitesse et sors pour une courte marche en ville. Je mange vite fait un burger à Lord of the Fries, qui s’est avéré être aussi végétalien qu’insatisfaisant, et fonce me coucher.